Introduction
Les maladies parodontales, telles que la gingivite et la parodontite, comptent parmi les infections chroniques les plus répandues chez l’être humain. Elles affectent les tissus de soutien de la dent (appelés le parodonte) : gencive, ligament parodontal, cément et os alvéolaire. Bien qu’elles débutent souvent par des signes discrets, elles peuvent évoluer vers des complications sévères et sont une cause majeure de perte dentaire chez l’adulte.
En Suisse, la santé bucco-dentaire s’est nettement améliorée ces vingt dernières années : en 2022, 71 % des Helvètes qualifiaient l’état de leurs dents et gencives comme « bon à très bon », contre des proportions moindres il y a deux décennies. Admin+1
De plus, 44 % de la population adulte avait une dentition naturelle complète en 2022, alors qu’ils n’étaient que 33 % en 2002. Admin+1
Malgré ces progrès, une large partie de la population reste exposée aux maladies des gencives : selon la Revue Médicale Suisse, la gingivite (forme légère) toucherait entre 60 % et 80 % des habitants, tandis que des formes plus sévères (la parodontite) affectent une proportion non négligeable. Revue Medicale Suisse
Au-delà des dents, les maladies parodontales peuvent avoir des répercussions systémiques. Elles ne se limitent donc pas à la cavité buccale : leur impact peut concerner l’ensemble de l’organisme.
Prévalence mondiale des maladies parodontales
Selon le rapport sur la santé bucco-dentaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2022), environ 1 milliard de personnes souffrent de parodontite sévère à travers le monde. Cela en fait l’une des pathologies bucco-dentaires les plus fréquentes, juste après les caries.
En Suisse comme ailleurs, ces maladies constituent la première cause de perte de dents chez l’adulte. Leur caractère chronique, souvent silencieux, explique pourquoi elles sont parfois diagnostiquées tardivement, lorsque les dommages osseux sont déjà avancés.
Facteurs de risque des maladies parodontales
Les maladies parodontales sont multifactorielles. Voici les principaux facteurs qui favorisent leur apparition et leur progression :
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Accumulation de plaque dentaire : la cause principale. La plaque est un biofilm bactérien qui, s’il n’est pas éliminé, se transforme en tartre et entretient l’inflammation gingivale.
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Tabagisme : le facteur de risque le plus documenté. Les fumeurs présentent une probabilité bien plus élevée de développer une parodontite sévère.
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Mauvaise hygiène bucco-dentaire : un brossage insuffisant ou inadapté permet à la plaque de s’accumuler.
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Facteurs systémiques : le diabète, le stress chronique, les maladies cardiovasculaires ou certaines déficiences immunitaires favorisent la progression.
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Facteurs locaux : restaurations dentaires mal adaptées, problèmes d’occlusion, ou malpositions dentaires qui compliquent le nettoyage.
Conséquences et complications locales
Non traitées, les maladies parodontales entraînent :
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Perte osseuse progressive : destruction de l’os de soutien autour des dents.
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Mobilité dentaire : les dents deviennent instables, bougent ou s’écartent.
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Édentement : particulièrement fréquent chez les personnes âgées.
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Douleurs et inconfort : gencives sensibles, saignements au brossage, mastication difficile.
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Mauvaise haleine : liée à la dégradation bactérienne et à l’inflammation chronique.
Ces complications locales sont déjà sérieuses. Mais la recherche montre qu’elles ne s’arrêtent pas là.
Liens entre maladies parodontales et santé systémique
1. Maladie d’Alzheimer et démence
Des études récentes ont révélé la présence de la bactérie Porphyromonas gingivalis dans le cerveau de patients atteints d’Alzheimer. Cette bactérie, fortement associée à la parodontite, pourrait libérer des substances neurotoxiques contribuant au déclin cognitif. Ainsi, les patients souffrant de maladies parodontales auraient un risque accru de développer une démence.
2. Accouchements prématurés
Les femmes enceintes atteintes de parodontite présentent un risque plus élevé d’accouchement prématuré. L’hypothèse principale est que la réponse inflammatoire systémique provoquée par l’infection pourrait déclencher un travail prématuré.
3. Maladies cardiovasculaires
L’inflammation chronique associée aux maladies parodontales contribue à l’athérosclérose. Les bactéries parodontopathogènes peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, favorisant la formation de plaques dans les artères et augmentant le risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral.
4. Diabète de type 2
La relation entre diabète et maladies parodontales est bidirectionnelle :
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le diabète mal contrôlé aggrave la parodontite,
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la parodontite rend plus difficile la régulation glycémique.
5. Polyarthrite rhumatoïde
Des recherches suggèrent que Porphyromonas gingivalis pourrait jouer un rôle dans le développement ou l’aggravation de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire chronique des articulations.
Prévention et traitement
La bonne nouvelle est que les maladies parodontales peuvent être prévenues et stabilisées grâce à des mesures adaptées :
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Hygiène quotidienne rigoureuse : brossage deux fois par jour avec une brosse à dents souple, utilisation de fil dentaire ou de brossettes interdentaires.
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Consultations régulières : un contrôle tous les 6 à 12 mois permet de détecter précocement les signes d’inflammation.
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Détartrage et soins professionnels : réalisés par le dentiste ou l’hygiéniste, ils éliminent la plaque et le tartre sous-gingival.
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Sevrage tabagique : élément clé pour réduire les risques et améliorer la cicatrisation des tissus.
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Suivi médical global : chez les patients diabétiques, cardiaques ou immunodéprimés, une coordination entre dentiste et médecin traitant est essentielle.
Conclusion
Les maladies parodontales sont bien plus qu’un simple problème de gencives. Elles constituent une infection chronique qui, au-delà des dents, peut avoir des répercussions sérieuses sur la santé générale. Perte osseuse, mobilité dentaire, mais aussi liens avec le diabète, les maladies cardiovasculaires, la polyarthrite ou encore la maladie d’Alzheimer : les conséquences peuvent être multiples.
Adopter une hygiène bucco-dentaire irréprochable et consulter régulièrement son dentiste sont les meilleures armes pour limiter l’impact de ces maladies.
Au Cabinet Happy Smile à Lausanne, nous proposons un suivi personnalisé et des soins adaptés pour protéger vos gencives et préserver votre santé globale.
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Foire Aux Questions
Doit-on se préoccuper d’un saignement qui apparaît lorsqu’on se brosse les dents ?
Quand les dents sont bien brossées, les gencives ne saignent pas. En revanche, il est important de repérer d'éventuels saignements, car ceux-ci indiquent la présence d'une gingivite ou d'une parodontite. Une gencive qui saigne est une gencive malade. Par conséquent, si vous observez du sang sur votre brosse à dents ou en recrachant votre dentifrice, essayez de repérer le site qui saigne et brossez-le avec plus d'attention. S'il continue à saigner après 3 jours, consultez votre hygiéniste dentaire !
Attention ! Chez les fumeurs, les saignements sont masqués.
Mon dentiste n’a pas d’hygiéniste dentaire, puis-je venir au Cabinet Happy Smile effectuer un soin avec l’hygiéniste dentaire?
Bien sûr ! Si votre dentiste n’a pas d’hygiéniste dentaire, vous pouvez tout à fait prendre rendez-vous au Cabinet Happy Smile pour un soin avec l’hygiéniste dentaire. En Suisse, et selon la législation en vigueur, vous n’avez pas besoin d’une ordonnance du dentiste pour consulter un(e) hygiéniste dentaire. Notre hygiéniste dentaire possède une autorisation de pratique et fait partie du NAREG.
Mon dentiste effectue mon contrôle et mon détartrage, pourquoi devrais-je faire un détartrage avec un(e) hygiéniste dentaire ?
Bien évidemment, votre dentiste reste la personne clé pour les diagnostics globaux, le traitement des caries et les soins plus complexes. L’hygiéniste dentaire est formé(e) pour réaliser un nettoyage minutieux et en profondeur, en prenant le temps d’atteindre les zones difficiles d’accès et d’éliminer le tartre. Ces soins permettent de prévenir les maladies des gencives en agissant de manière ciblée sur la santé bucco-dentaire. En plus du détartrage, l’hygiéniste prodigue des conseils personnalisés pour améliorer l’hygiène quotidienne. Les deux professionnels travaillent en complémentarité pour assurer une santé dentaire optimale. Consulter un(e) hygiéniste dentaire permet donc d’optimiser la prévention et de maintenir un bien-être bucco-dentaire durable. Cela vous offre une approche complète, alliant prévention, soins et suivi régulier.
Mon dentiste a un(e) hygiéniste dentaire mais les délais pour prendre rendez-vous sont trop longs, puis-je venir au Cabinet Happy Smile pour effectuer mon détartrage ?
Oui, vous pouvez tout à fait prendre rendez-vous au Cabinet Happy Smile à Pully pour un détartrage, même si votre dentiste habituel propose ce service mais avec des délais trop longs. Le cabinet accepte les nouveaux patients et offre des plages horaires flexibles, y compris en soirée et le samedi, ce qui vous permet souvent d'obtenir un rendez-vous dans la semaine selon vos disponibilités.
Le Cabinet Happy Smile collabore-t-il avec d’autres professionnels pour assurer la prise en charge des soins complémentaires qui pourraient être nécessaires ?
Oui, le Cabinet Happy Smile à Pully collabore avec des professionnels de la santé bucco-dentaire, tels que des dentistes, afin d’assurer une prise en charge complète de vos besoins. Si, au cours d’un soin, l’hygiéniste dentaire identifie des problèmes nécessitant un traitement spécifique (comme des caries, des prothèses, ou des soins plus complexes), elle pourra vous orienter vers un dentiste partenaire ou un spécialiste avec qui le cabinet collabore. Cela garantit un suivi efficace et coordonné de votre santé bucco-dentaire.
Quelle est la fréquence idéale pour les visites de routine chez l’hygiéniste dentaire ?
La fréquence idéale des visites chez l’hygiéniste dentaire dépend de plusieurs facteurs, comme votre santé bucco-dentaire, vos habitudes et vos antécédents. En général, une visite tous les 6 mois est recommandée pour la plupart des personnes. Cependant, pour celles qui présentent un risque plus élevé de maladies des gencives ou de tartre, comme les fumeurs, les personnes atteintes de diabète ou celles ayant un historique de parodontite, des visites plus fréquentes (tous les 3 à 4 mois) peuvent être conseillées.
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